Prestations interministérielles d’action sociale : une revalorisation insuffisante
Les prestations interministérielles (PIM) d’action sociale ont été revalorisées de 0,29 % au 1er janvier 2022. L’UNSA Fonction Publique considère cette revalorisation insuffisante au regard de la hausse de certains tarifs et du reste à charge grandissant pour les agents, dans un contexte maintenu de gel du point d’indice.
La revalorisation des PIM est indexée sur l’évolution de l’indice des prix à la consommation (IPC), hors tabac de l’année N-2. Celle effectuée au 1er janvier 2022 est donc calquée sur l’IPC de ... 2020, année à faible inflation. Comme l’inflation est de 2,8 % en 2021, mécaniquement, la revalorisation des PIM ne compense pas la hausse du coût réel des prestations. Cet écart a pour conséquence un reste à charge grandissant pour les agents qui bénéficient des prestations d’action sociale. La PIM restauration, ouverte aux agents dont le traitement est calculé sur les indices majorés inférieurs à 480, ne voit pas d’augmentation et reste bloquée à 1,29 €.
L’UNSA Fonction Publique revendique une indexation des PIM sur l’augmentation du coût réel des prestations. Pour cette année, elle demande un rattrapage calculé sur l’inflation de 2021.
Par ailleurs, de nombreuses prestations d’action sociale prennent en compte le quotient familial (subventions pour séjours d’enfants des agents des SGCD) ou le revenu fiscal de référence (chèques-vacances, CESU garde d’enfants 0-6 ans). Les revalorisations des agents de catégorie C et plus particulièrement ceux qui ont bénéficié de la hausse du minimum de traitement en octobre 2021 et janvier 2022 conduisent à terme des agents à changer de tranche de bénéficiaires. Ces agents verront par conséquent leurs prestations d’action sociale diminuer.
L’UNSA Fonction Publique revendique une réévaluation des barèmes d’accès basés sur le quotient familial ou le revenu fiscal de référence.
L’action sociale interministérielle ou ministérielle est un vecteur important et nécessaire de solidarité, particulièrement en période de crise sanitaire et sociale. Pour l’UNSA Fonction Publique, une réévaluation significative et annuelle des taux et des barèmes d’accès, au plus proche de l’augmentation réelle du coût de la vie, est nécessaire pour permettre notamment au plus grand nombre d’agents publics d’accéder à ces prestations.
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